Les islamistes radicaux shebab, affiliés à al-Qaida, ont revendiqué cette attaque sur une base de la Mission africaine de transition en Somalie (Atmis) tenue par des militaires ougandais à Bulo Marer, à 120 kilomètres au sud-ouest de la capitale Mogadiscio. Ni l'Atmis, ni les autorités somaliennes n'ont donné d'informations sur d'éventuelles victimes. L'armée ougandaise a, elle, annoncé samedi envoyer "une équipe" sur place "pour déterminer les circonstances" de cet assaut. "Condoléances au pays et aux familles de ceux qui sont morts", a écrit le président Yoweri Museveni dans un communiqué publié samedi soir, affirmant que "tous les faits seront rendus publics". Face à une attaque menée par "800 terroristes", "certains des soldats n'ont pas réagi comme attendu et ont paniqué, ce qui les a désorganisés et les shebab en ont profité pour envahir la base et détruire une partie de l'équipement", ajoute-t-il. Selon les informations données vendredi par l'Atmis, l'attaque a été lancée vers 05H00 du matin (02H00 GMT) à l'aide d'une une voiture piégée et de kamikazes et a été suivie d'affrontements à l'arme automatique. Un commandant de l'armée somalienne a fait état à l'AFP de "violents combats", avant que les shebab ne battent en retraite. "Des renforts de l'unité d'aviation de l'Atmis et des alliés ont réussi à détruire les armes en possession des militants shebab", avait également indiqué l'Atmis. Le commandement de l'armée américaine pour l'Afrique a confirmé avoir "mené une frappe aérienne" vendredi contre des shebab "à proximité de la base d'opérations avancée de l'Atmis de Bulo Marer" et "détruit des armes et des équipements illégalement pris". L'attaque sur la base de Bulo Marer a été condamnée par les Etats-Unis et l'Union européenne. Les shebab combattent depuis plus de quinze ans le gouvernement somalien soutenu par la communauté internationale, afin d'instaurer la loi islamique dans ce pays de la Corne de l'Afrique. Pour contrer cette insurrection, l'Union africaine a déployé en 2007 une force composée de militaires et policiers venus d'Ouganda, du Burundi, de Djibouti, d'Ethiopie et du Kenya, baptisée Amisom. L'Atmis a pris le relais de l'Amisom en avril 2022 avec pour objectif de céder l'entière responsabilité de la sécurité du pays aux forces somaliennes fin 2024. Chassés des principales villes en 2011-2012, les shebab restent solidement implantés dans de vastes zones rurales, d'où ils continuent de mener des attentats contre des cibles sécuritaires et civiles.
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