De nouvelles exigences phytosanitaires imposées par l'UE, visant à lutter contre la propagation potentielle du faux carpocapse, un parasite africain qui a un faible pour les oranges et les pamplemousses, sont entrées en vigueur en juillet 2022. L'an dernier, des navires transportant un millier de conteneurs remplis de fruits sud-africains à destination de l'Europe ont été bloqués à l'arrivée. Un accord temporaire a été trouvé en août pour dédouaner les tonnes d'oranges. "Les récentes décisions de l'UE sont injustes", a déclaré M. Ramaphosa lors d'une visite du président finlandais, Sauli Niinistö, centrée sur les échanges commerciaux. Se disant "déçu", M. Ramaphosa a déclaré compter sur Helsinki "pour plaider contre la montée du protectionnisme dans l'UE et en faveur du libre-échange". L'Afrique du Sud a déposé plainte l'an dernier auprès de l'Organisation mondiale du commerce, les producteurs étant remontés contre ces nouvelles règles qui, selon eux, menacent leur survie. Le pays le plus industrialisé d'Afrique a notamment fait valoir dans sa plainte que les exigences de l'UE ne sont "pas fondées sur des données scientifiques", les qualifiant de "discriminatoires" et excessives. L'UE exige le traitement par un froid extrême de toutes les oranges destinées aux tables européennes et un maintien à des températures inférieures ou égales à deux degrés Celsius pendant 25 jours, ce qui, selon les producteurs sud-africains, n'est pas nécessaire, le pays disposant déjà de moyens plus ciblés pour prévenir l'infestation. L'Europe est le plus grand marché pour les agrumes sud-africains, qui pèsent près de deux milliards d'euros et représentent 37% des exportations, selon l'association sud-africaine des producteurs d'agrumes.
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