En milieu de matinée mardi, les autorités locales ont été averties de la présence de cadavres --dix hommes et une petite fille-- flottant dans l'eau à quelques mètres du rivage de la ville de Garaboulli, à 50 km à l'est de Tripoli. Quatre personnes au moins ont regagné à la nage la plage du Phare de Garaboulli, facile d'accès à cause de sa baie aux eaux calmes, a constaté le photographe de l'AFP, qui les a vus allongés à même le sable, exténués, tentant de reprendre des forces avec quelques bouchées de pain et gorgées de lait offerts par des secouristes. Les rescapés de naufrages, s'ils ne sont pas trop épuisés, tentent habituellement de fuir sitôt revenus sur la terre ferme afin de ne pas risquer d'être détenus par les autorités libyennes. L'embarcation, qui transportait "environ 80 migrants" et a coulé à proximité des côtes, selon l'un des rescapés. A bord du bateau sinistré se trouvaient des Egyptiens, des Pakistanais ou encore des Bangladais, d'après les passeports montrés par des rescapés. Du temps de Mouammar Kadhafi, renversé en 2011, des milliers de migrants traversaient les frontières sud de la Libye longues de 5.000 km, pour tenter ensuite la traversée de la Méditerranée vers l'Europe, notamment l'Italie, distante de quelque 300 km. La situation a empiré après la chute du dictateur, les passeurs profitant du chaos en Libye pour envoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l'Italie. De mercredi à lundi, le Croissant rouge libyen a récupéré sur les plages de Sabratha (70 km à l'ouest de Tripoli) les corps de 34 migrants clandestins ayant péri après le naufrage d'un bateau pneumatique transportant une centaine de passagers, selon l'ONG Alarm Phone, un collectif de bénévoles qui gère une ligne téléphonique d'urgence pour les migrants en difficulté.
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