Quatorze autres ont été condamnés à la réclusion à perpétuité, a indiqué le bureau du Procureur dans un communiqué. Une source judiciaire avait dans un premier temps affirmé que 35 accusés avaient été condamnés à mort et 13 autres à la prison à vie. Les verdicts ont été rendus par le tribunal de Misrata (est), ville dont étaient originaires la plupart des combattants tués lors d'une offensive contre l'EI visant à déloger l'organisation jihadiste de Syrte, son bastion dans le nord de la Libye en 2015 et 2016. Au cours de ce procès, qui s'est ouvert en août 2022, trois mineurs ont également été condamnés à dix ans de prison, a précisé à l'AFP à l'issue de l'audience l'avocat Lotfi Mohaychem, qui représente des familles de personnes tuées en combattant l'EI. Au total, une cinquantaine de jihadistes ont été reconnus coupables de meurtre et appartenance à une organisation terroriste. Outre les accusés condamnés à mort ou à perpétuité, neuf autres ont écopé de peines allant de trois à douze ans, et cinq ont été acquittés, selon le parquet. Placés dans le box des accusés, vêtus d'uniformes bleus, le crânes rasé et portant la barbe, les prévenus ont comparu dans une salle bondée, où étaient présents les familles de personnes tuées lors de la bataille de la libération de Syrte. De nationalité libyenne, soudanaise ou palestinienne, les accusés ont été arrêtés en décembre 2016, après la reprise de Syrte, ville côtière à 450 km de Tripoli. "En tant qu'avocats des familles des victimes, nous voyons le verdict de la cour comme très satisfaisant et très juste (...) La cour a condamné ceux dont la culpabilité a été démontrée et acquitté ceux contre lesquels il n'y avait pas de preuves suffisantes", a déclaré Me Mohaychem. A la lecture des verdicts, plusieurs femmes ont laissé éclater leur joie, au milieu des applaudissements et des youyous, scandant "Dieu est Grand" et "le sang des martyrs n'a pas été versé en vain". L'EI s'était emparé de Syrte en juin 2015 en profitant du chaos régnant depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte populaire. Au cours de leur contre-offensive, les forces locales avaient bénéficié du soutien de l'armée américaine qui avait mobilisé drones, navires de combat et avions de chasse jusqu'à la reprise de la ville.
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