Soudan: le Nigeria commence à évacuer les premiers de ses milliers de ressortissants

Infos. Le Nigeria a commencé mercredi à évacuer du Soudan, en proie à des combats, les premiers de ses milliers de ressortissants, dont une majorité d'étudiants, par la route en direction de l'Egypte, ont indiqué les autorités nigérianes.

Soudan: le Nigeria commence à évacuer les premiers de ses milliers de ressortissants

"L'évacuation de nos ressortissants a commencé. Sept bus ont quitté Khartoum et se dirigent vers l'Egypte", a déclaré à l'AFP Manzo Ezekiel, porte-parole de l'Agence nationale de gestion des urgences du Nigeria (Nema). En tout, une quarantaine de bus ont été loués pour transporter les Nigérians bloqués, selon M. Ezekiel qui a précisé que 3.500 Nigérians devaient être transportés dans un premier temps à Assouan, dans l'Egypte voisine. "Nous pensons qu'il y a plus de 5.000 Nigérians (au Soudan) mais pour l'instant nous parlons de 3.500, dont des étudiants, qui seront transportés dans des bus jusqu'à Assouan en Egypte", avait déclaré mardi à l'AFP le directeur des missions spéciales de la Nema, Onimode Bandele. Selon lui, le voyage "prendra un certain temps car Khartoum est à environ 1.200 kilomètres d'Assouan". Une fois arrivés à Assouan, les Nigérians évacués seront transportés par avion vers Abuja, la capitale du Nigeria. La compagnie aérienne locale Air Peace s'est portée volontaire pour transporter gratuitement les Nigérians. Les pays étrangers tentent d'organiser la fuite de leurs citoyens hors du Soudan, en proie depuis 12 jours à d'intenses combats entre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo et l'armée régulière d'Abdel Fattah al-Burhane. Ces deux généraux, auteurs du coup d'Etat en octobre 2021, se livrent désormais à une guerre sans merci pour le pouvoir, qui a fait plusieurs centaines de morts et provoqué un exode massif. Les puissances occidentales ont envoyé des forces spéciales et des avions militaires pour rapatrier leurs ressortissants et leurs personels diplomatiques. De nombreux autres pays ont entamé des évacuations par la route et par la mer peu après l'entrée en vigueur mardi du cessez-le-feu de 72 heures conclu sous l'égide des Etats-Unis. Depuis le début des combats le 15 avril entre paramilitaires et armée régulière, plus de 459 personnes ont été tuées et plus de 4.000 blessées selon l'ONU. Ceux qui ne peuvent pas quitter Khartoum, ville de plus de cinq millions d'habitants, tentent de survivre privés d'eau et d'électricité, soumis aux pénuries de nourriture et aux coupures téléphoniques et d'internet.

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