"L'équipe sur le terrain, ainsi que nos équipes chargées des risques biologiques et de la biosécurité, procèdent à une évaluation approfondie des risques", a indiqué le Dr. Michael Ryan, chargé du Programme OMS de gestion des situations d'urgence sanitaire, lors d'une conférence de presse à Genève. "Les techniciens n'ont plus accès au laboratoire, ce qui signifie que le laboratoire n'est plus en mesure de remplir sa fonction normale de diagnostic et de référence. Nous craignons également que les personnes qui occupent le laboratoire ne soient accidentellement exposées aux agents pathogènes qui y sont stockés", a déclaré le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. L'OMS cherche à obtenir davantage d'informations et procède à une évaluation des risques, a-t-il insisté. La veille, le représentant de l'OMS au Soudan, le Dr Nima Saeed Abid, avait alerté sur le "risque biologique énorme" que pose la prise de ce laboratoire dans la capitale soudanaise, où des affrontements ont éclaté à la mi-avril. L'OMS n'a toutefois pas précisé s'il s'agissait de l'armée du général Abdell Fattah al-Burhane ou des paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo, qui ont conclu une trêve de 72 heures sous l'égide des Etats-Unis. Mardi, l'OMS avait indiqué que ce laboratoire contenait des échantillons des agents pathogènes de la rougeole, du choléra et de la poliomyélite. Le Dr Olivier le Poulain, un des responsables de la réponse de l'OMS à la crise soudanaise, a expliqué mercredi pendant la conférence de presse qu'il y avait également des échantillons du SARS-CoV-2 (agent pathogène responsable du Covid-19) et de la tuberculose, en particulier de la tuberculose multirésistante. "Bien sûr, nous travaillons avec nos collègues dans le pays pour mieux comprendre la situation", a-t-il dit.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.