L'unité militaire était en patrouille lundi dans le village de Laayi, proche de la ville de Damasak (non loin de la frontière avec le Niger), lorsque leur véhicule a explosé au contact d'un engin explosif improvisé, a indiqué à l'AFP Babakura Kolo, responsable d'une des milices locales qui travaillent avec le gouvernement dans la lutte contre les groupes jihadistes. L'attaque a fait cinq morts, selon M. Kolo qui présume qu'elle a été menée par le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap). La nuit précédente, des jihadistes avaient attaqué Laayi, enlevant quatre habitants dont un chef local et ils ont posé l'engin explosif lorsqu'ils se sont retirés de la zone, a-t-il affirmé. Les détails sur cette attaque et son bilan ont été confirmés par un second responsable de milice, Ibrahim Liman. Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de l'armée. Une insurrection jihadiste sévit depuis quatorze ans dans le nord-est du Nigeria, où les groupes Boko Haram et Iswap contrôlent des pans du territoire et multiplient les attaques, un défi de taille pour le nouveau président élu Bola Tinubu. Le mois dernier, trois militaires avaient été tués dans l'explosion d'un engin visant un camion militaire près de la ville de Banki, à proximité de la frontière avec le Cameroun. Quatre militaires et sept civils avaient aussi été blessés. Les combats entre les deux factions jihadistes rivales se sont multipliés ces derniers mois, tandis que l'armée a intensifié son offensive contre ces groupes. Depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009, le conflit a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés au Nigeria, selon l'ONU. Les violences se sont depuis étendues au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.
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