La cour d'appel d'Agadir (sud) a renvoyé au 12 juillet le procès "à la demande de la défense", a indiqué à l'AFP l'avocat de la partie civile Houcine Bekkar Sbaï qui espère que la justice "va prendre en considération la situation de la victime". Fatima-Zahra, âgée de 15 ans au moment des faits, a été violée par six hommes dans un village près de Tata (sud-est du pays) en 2021, ce qui a provoqué une grossesse, selon sa famille. L'enfant est aujourd'hui âgé de huit mois, d'après un oncle. Les six accusés, dont l'un est en fuite, ont été condamnés en décembre 2021 à une peine d'un an de prison ferme chacun pour "attentat à la pudeur sur mineure". Le verdict "n'est pas proportionnel à la brutalité du crime commis contre la jeune fille et il encourage la culture du viol", ont dénoncé mercredi plusieurs associations de défense des droits humains dans un communiqué, appelant à des peines "plus sévères". "Je demande que le verdict soit reconsidéré (...) et que justice soit rendue" à la victime, a exhorté Khalid Ait Houssein, un oncle de l'adolescente. Un rassemblement a été organisé devant le tribunal à Agadir en soutien à l'adolescente, a constaté l'AFP. Selon les médias marocains, ce drame résonne comme une "répétition" d'un autre cas où trois hommes accusés de viol à répétition sur une fillette de 11 ans avaient été condamnés en mars dernier en première instance à deux ans de prison, des peines dont la clémence avait choqué l'opinion. Après une forte mobilisation de la société civile, l'un des accusés a finalement été condamné en appel à 20 ans de prison ferme et ses deux complices à 10 ans chacun. Au Maroc, ONG et médias tirent fréquemment la sonnette d'alarme sur les cas de violences sexuelles contre les mineurs et appellent à des sanctions plus sévères.
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