Jacob Ngarivhume, chef du petit parti d'opposition Transform Zimbabwe, avait dans un tweet appelé à participer aux manifestations antigouvernementales de protestation contre la corruption et la situation économique catstrophique du pays. Il purgera trois ans de prison, la quatrième année de détention étant soustraite sous condition de bonne conduite. "Une amende ou une condamnation avec sursis ne dissuaderaient pas d'autres contrevenants, une sentence doit être significative", a estimé la juge Florence Chakanyuka. La sentence est considérée comme un précédent pour d'autres accusés faisant l'objet d'accusations similaires. Job Sikhala, une figure populaire de l'opposition, est en prison depuis plus de 300 jours pour avoir prononcé un discours considéré comme une incitation à la violence. Il attend son jugement qui devrait avoir lieu la semaine prochaine. Des élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu en août mais aucune date n'a été annoncée. Dans une vidéo postée sur son compte Twitter, M. Ngarivhume, s'exprimant vendredi à l'intérieur du tribunal, a dénoncé une tactique des autorités pour l'empêcher de participer aux prochaines élections. Le parti Zanu-PF au pouvoir "ne veut visiblement pas que je participe aux prochaines élections", a-t-il dit. "Nous comprenons parfaitement ce qu'ils veulent obtenir, ils veulent réduire au silence toutes les voix de la dissidence dans ce pays", a ajouté l'opposant. L'avocat de la défense, Lovemore Madhuku, a indiqué qu'il ferait appel. Le Zanu-PF est accusé d'avoir utilisé dans le passé la violence et les intimidations contre les opposants au cours d'élections. Le gouvernement fait face à un mécontentement généralisé dans un contexte de pauvreté accrue, de coupures de courant chroniques et de chômage très élevé.
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