Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, M. Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire en mars 2021 pour "viols et menaces de mort" après une plainte d'une employée d'un salon de beauté de Dakar où il allait se faire masser. Un juge d'instruction avait décidé le 18 janvier de renvoyer l'opposant devant une chambre criminelle. Son arrestation en mars 2021 avait contribué à déclencher plusieurs jours d'émeutes meurtrières, de pillages et de destructions qui avaient fait au moins une douzaine de morts. M. Sonko, président du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), dénonce une machination ourdie par le président Macky Sall pour l'écarter, ce que ce dernier réfute. L'oposant est, dans une affaire distincte, poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel, pour "diffamation, injures et faux". Il a été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis mais conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024, selon ses avocats. Le procès en appel est prévu le 8 mai. M. Sonko, âgé de 48 ans, tient un discours à la fois souverainiste, panafricaniste et social, pourfendant les élites et la corruption. Défenseur des valeurs religieuses et traditionnelles, tranchant par son âge avec une grande partie de la classe politique, à l'aise dans les médias, l'ancien inspecteur des impôts à la rapide ascension jouit d'une grande popularité parmi les jeunes dans une population dont plus de la moitié est âgée de moins de 20 ans. Ses détracteurs dénoncent eux un populiste n'hésitant pas à souffler sur les braises sociales.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.