Les deux principaux dirigeants des institutions de transition en Somalie, dont la fin théorique est prévue en août prochain, ont signé un accord pour la prolongation d'un an de leur mandat, a-t-on appris de source officielle.
Le président Sharif Cheikh Ahmed et le président du parlement Sharif Hassan Cheikh Aden "ont convenu de différer de douze mois, après août 2011, les élections du président, du président du parlement et des députés afin de (...) remplir les objectifs prioritaires de la transition", indique cet accord, dont une copie a été transmise à l'AFP.
Le document a été signé jeudi à l'aube à Kampala, "sous les auspices" du président ougandais Yoweri Museveni et du représentant de l'ONU pour la Somalie, Augustine Mahiga.
"L'élection du chef de l'Etat et du président du parlement devront avoir lieu avant le 20 août 2012", précise le texte.
"Dans un délai de trente jours suivant la signature de cet accord, le Premier ministre démissionnera de ses fonctions, et le président nommera un nouveau Premier ministre" dont la désignation sera ratifiée par le parlement dans les 14 jours, explique le document.
Soutenu à bout de bras par la communauté internationale, affaibli par d'interminables rivalités entre ses dirigeants, le TFG a connu de nouveau de profondes divisions à l'approche de la fin théorique du mandat des institutions de transition, mises en place en 2004 au Kenya.
Après avoir été déjà prolongés de deux ans, les mandats du gouvernement, du Parlement et du président Sharif élu début 2009 par le Parlement --entre-temps élargi aux islamistes modérés-- arrivent à leur terme en août, selon la Charte de transition qui régit ces institutions.
Le Parlement puis le gouvernement avaient annoncé unilatéralement la prolongation de leur mandat et le président Sharif, dès lors, s'estimait en droit de conserver son siège.
L'actuel Premier ministre Mohamed Abdullahi Mohamed n'est pas signataire de l'accord et ne l'avait pas encore commenté officiellement jeudi.
En poste depuis janvier 2010, M. Abdullahi Mohamed a défendu jusqu'à présent une prolongation d'un an de son mandat, mettant en avant "l'efficacité et le professionnalisme" de son cabinet, tout en demandant plus de temps pour accomplir ses objectifs, en "priorité" défaire les insurgés islamistes shebab.
La signature de cet accord entre le président Sharif et le président du parlement, dont la rivalité est de notoriété publique, intervient alors que les shebab sont sur la défensive à Mogadiscio.
Au prix de durs combats et d'une pression constante, les troupes pro-TFG et la force de paix de l'Union africaine (Amisom) ont repris en cinq mois le contrôle de plusieurs positions clés dans la capitale.
L'Ouganda, principal pays contributeur de l'Amisom avec le Burundi, s'est inquiété à plusieurs reprises de voir ces quelque progrès militaires sur le terrain fragilisés par les dissensions politiques à la tête du TFG.
Au terme de l'accord signé jeudi, la présidence, le nouveau gouvernement et le parlement devront "travailler en étroite collaboration" et devront "s'abstenir d'accusations dans les médias et de menaces de procédure de destitution" réciproques.
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