M. El Kadi, 63 ans, dirigeant d'un des derniers groupes de presse privés d'Algérie --qui comprend Radio M et le site d'information Maghreb Emergent- est poursuivi pour "financement étranger de son entreprise". Il est emprisonné depuis le 29 décembre. Son arrestation a suscité une vague de solidarité parmi ses collègues et les militants des droits humains en Algérie et en Europe. Le 2 avril, il avait été condamné en première instance à cinq années de prison dont deux avec sursis. M. El Kadi est accusé "d'avoir reçu des sommes d'argent et des privilèges de la part de personnes et d'organisations dans le pays et à l'étranger afin de se livrer à des activités susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l'Etat et sa stabilité", avait alors indiqué la Cour d'Alger. Le tribunal avait également prononcé la dissolution de sa société Interface Médias et la confiscation de tous ses biens saisis outre des amendes contre lui et ses entreprises. Dans une résolution adoptée le 11 mai, le Parlement européen a demandé la "libération immédiate et inconditionnelle" du patron de presse et appelé les autorités algériennes à respecter la liberté des médias. Le Parlement algérien a réagi contre" une ingérence flagrante dans les affaires d'un pays souverain", exprimant son "rejet catégorique" du texte "rempli de terribles contre-vérités" voté par les eurodéputés. L'Algérie figure à la 136e place sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières (RSF) en 2023. Une pétition lancée par RSF pour obtenir la libération de M. El Kadi a recueilli plus de 10.000 signatures.
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