"Ce chiffre est constitué de 70% de femmes, 15% de filles et 10% d'hommes et environ 400 rapatriés", précise l'UNHCR dans un tweet samedi, dont l'authenticité a été confirmée dimanche par l'une de ses représentantes en Centrafrique. Des millions de Soudanais sont pris au piège des bombardements et des tirs antiaériens depuis le déclenchement le 15 avril d'une impitoyable guerre de pouvoir entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", qui commande les Forces de soutien rapide (FSR), des paramilitaires particulièrement redoutés. La guerre a fait 528 morts et 4.599 blessés, selon des chiffres officiels largement sous-évalués. La Centrafrique, pays parmi les plus pauvres du monde en proie à une guerre civile depuis plusieurs années, partage une frontière avec le Soudan dans la province de la Vakaga (nord-est). Jeudi, le Bureau de coordination humanitaire de l'ONU (OCHA) annonçait que près de 3.000 personnes étaient entrées dans le pays et vivaient dans des "campements spontanés" près de la localité frontalière d'Am-Dafock. "Le trafic entre le Soudan et la RCA a été fortement perturbé, ce qui a entraîné une forte augmentation du prix des produits de première nécessité", s'inquiétait également l'organisation, alors que "120.000 personnes ont besoin d'assistance alimentaire" dans le nord du pays. A Birao, chef-lieu de la Vakaga, le prix du sac de sucre (50 kg) a doublé depuis le début du conflit pour atteindre 80.000 francs CFA (122 euros), souligne l'OCHA. Selon l'ONU, 75.000 personnes sont déplacées à l'intérieur du Soudan, et au moins 20.000 ont fui vers le Tchad, 4.000 vers le Soudan du Sud, 3.500 vers l'Ethiopie. Au total, jusqu'à 270.000 personnes pourraient fuir si la guerre continue.
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