"L'échelle et la vitesse à laquelle se déroulent les événements au Soudan est sans précédent", a déclaré Stéphane Dujarric dans un communiqué, se disant "extrêmement inquiet". M. Guterres a ainsi décidé d'envoyer "immédiatement dans la région" le chef de l'agence humanitaire des Nations unies (OCHA) Martin Griffiths "à la lumière d'une détérioration rapide de la crise humanitaire au Soudan", où, depuis le 15 avril, une impitoyable guerre entre deux généraux prend au piège des millions de Soudanais. "Nous sommes très inquiets de l'impact immédiat et à long terme (de cette crise) sur tous les Soudanais et pour la région dans son ensemble", a ajouté le porte-parole. "Une fois de plus, nous appelons toutes les parties au conflit à protéger les civils et les infrastructures, permettre un passage sûr à ceux qui fuient les zones de combat, respecter les travailleurs humanitaires et leurs moyens, faciliter les opérations d'aide et respecter le personnel médical, leurs installations et moyens de transport", poursuit le porte-parole. Les violents affrontements se poursuivent à Khartoum, alors que l'armée et les paramilitaires annoncent dimanche la prolongation d'une trêve peu respectée mais qui a permis les évacuations d'étrangers et de poursuivre les négociations. Selon l'ONU, 75.000 personnes sont déplacées à l'intérieur du pays et au total, jusqu'à 270.000 personnes pourraient fuir les combats qui touchent 12 des 18 Etats de ce pays de 45 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde. La guerre a fait 528 morts et 4.599 blessés, selon des chiffres officiels largement sous-évalués. Les deux camps s'accusent mutuellement de violer la trêve.
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