Depuis 07H00 locales (06H00 à Paris), 80 gendarmes sécurisent les lieux, a constaté une correspondante de l'AFP.
"On fait un tour du quartier pour vérifier que tout le monde a évacué les lieux et on évite toute problématique, tout acte de rébellion", a expliqué le général Olivier Capelle, qui dirige la gendarmerie de Mayotte, à l'entrée du site.
Le quartier informel de cet archipel français de l'océan Indien, qui comptait 80 cases en tôle selon la préfecture, n'en compte plus qu'une dizaine.
Les autorités françaises ont déployé depuis avril des centaines de policiers et gendarmes à Mayotte pour mener une série d'interventions des services sécuritaires et sociaux regroupées sous le nom de "Wuambushu" ("reprise" en mahorais).
L'opération, qui vise à réduire l'habitat insalubre et à expulser les personnes en situation irrégulière est dénoncée par des associations comme "brutale", "antipauvres" et violant les droits des migrants, mais soutenue par les élus et de nombreux Mahorais.
"Tout a été démonté par les habitants eux-mêmes.Souvent, ils veulent récupérer les matériaux car ils coûtent très cher ici", indique le général Capelle.Restent des amas de tôles, des résidus de bois et des bassines en plastique ou autres ustensiles de cuisine.
"On doit tout déblayer avant de commencer à détruire les cases restantes", précise Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l'habitat insalubre à la préfecture, qui regarde la cinquantaine d'ouvriers d'une entreprise œuvrer.
Le chantier devrait durer jusqu'à mercredi.
Au total, 20 familles vivaient dans ce quartier de Barakani installé sur une colline surplombant la mer.Et alors que les "deux tiers étaient en situation régulière, aucune n'a été relogée", souligne Psylvia Dewas.
"Les gens sont partis très vite", complète-t-elle."Nous étions en contact avec deux familles ayant déposé des recours mais elles ont refusé les propositions de relogement".
A la place du quartier, une station d'épuration va être construite.Les travaux devraient démarrer la semaine prochaine.
La préfecture a déposé sept autres arrêtés pour la démolition de quartiers informels, notamment en Petite-Terre et à Hamouro.
Fin mai, les pelleteuses s'étaient attaqué à Talus 2, le plus important bidonville de Mayotte.
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