"Les plus hauts responsables de l'aide humanitaire au niveau mondial ont déclenché une intensification immédiate des opérations humanitaires" dans l'est de la RDC, "après des mois de violences incessantes et de besoins humanitaires croissants", écrit dans un communiqué diffusé à Kinshasa le bureau du coordinateur humanitaire (Ocha) en RD Congo. Cette augmentation de l'aide "devra mettre l'accent sur la pénurie de nourriture, la protection des personnes vulnérables et la propagation de maladies dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu", ajoute le texte. L'Ocha rappelle que la semaine dernière, "près de cinquante personnes", dont de nombreux enfants, "ont été massacrées dans le site de personnes déplacées de Lala, en Ituri". "Des milliers d'autres ont depuis fui le site", ajoute-t-il. "La brutalité exercée par les groupes armés envers les communautés locales et l'ampleur des besoins humanitaires de la population sont sans précédent", affirme dans le texte Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire en RDC. "La souffrance est immense. Des millions de personnes ont désespérément besoin d'une aide humanitaire", ajoute-t-il. Selon Ocha, "la faim et la malnutrition augmentent dans l'est du pays en raison d'une combinaison mortelle de violence, de catastrophes naturelles, de pauvreté généralisée et de manque de services de base". "De nombreuses communautés rurales n'ont d'autre choix que d'abandonner leurs champs par crainte des attaques", souligne le bureau de coordination humanitaire, et "les épidémies d'Ebola, de rougeole, de choléra et d'autres maladies ont également contribué à la crise humanitaire dans la région". Selon Ocha, "depuis mars 2022, 2,8 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers" dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri. La RDC compte désormais 6,3 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, "soit le nombre le plus élevé de tous les pays africains". "Malgré l'ampleur des besoins, le financement de la réponse humanitaire reste faible (...) Au 19 juin, le plan de réponse humanitaire n'était financé qu'à hauteur de 28%", déplore Ocha, qui lance un appel aux donateurs. L'est de la RDC est en proie aux violences de nombreux groupes armés, locaux et étrangers, hérités pour beaucoup des guerres régionales des années 1990-2000.
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