"Les Etats-Unis regrettent la décision du gouvernement de transition malien de révoquer son consentement à la Minusma", a déclaré Matthew Miller dans un communiqué. "Nous sommes inquiets des effets de cette décision sur les crises sécuritaire et humanitaire qui touchent la population du Mali", a-t-il ajouté, assurant que Washington maintenait son "plein soutien" à la Minusma et à son chef El Ghassim Wane. "Le retrait de la Minusma doit être ordonné et responsable, en donnant la priorité à la sécurité des Casques bleus et des Maliens", a insisté le porte-parole, appelant la junte à respecter ses engagements pour une transition démocratique d'ici mars 2024. Vendredi, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a réclamé devant le Conseil de sécurité de l'ONU le "retrait sans délai" de la Minusma qui compte environ 12.000 militaires et policiers. Ces déclarations posent des questions sérieuses sur l'avenir de la mission, créée en 2013 pour aider à stabiliser un Etat menacé d'effondrement sous la poussée jihadiste, protéger les civils, contribuer à l'effort de paix ou encore défendre les droits humains. C'est au Conseil de sécurité de décider de l'avenir de la mission dont le mandat expire à la fin du mois. Un vote est à ce stade toujours prévu pour le 29 juin. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a recommandé un prolongement de la mission pour un an, en la concentrant, à effectifs constants, sur un nombre limité de priorités. Mais "le maintien de la paix est basé sur le principe du consentement du pays hôte, et sans ce consentement, les opérations sont presque impossibles" a rappelé vendredi El Ghassim Wane, après les déclarations fracassantes du ministre malien.
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