M. Tinubu, 71 ans, a succédé le 29 mai à l'ancien président Muhammadu Buhari, du même parti que lui, mais au bilan très contesté après huit ans au pouvoir et une dramatique détérioration de la sécurité. Le remaniement de l'appareil sécuritaire après un changement de président est une pratique courante au Nigeria qui a été très marqué par trois décennies de dictatures militaires avant de renouer avec la démocratie en 1999. Le jour de son investiture, le président Tinubu avait promis de faire de la sécurité sa "priorité absolue" alors que la première économie du continent africain fait face à une insurrection jihadiste vieille de 14 ans dans le nord-est, aux violences de groupes criminels sur fond de tensions communautaires dans le centre et le nord-ouest et à une agitation séparatiste dans le sud-est. M. Tinubu a procédé aux nominations après avoir limogé tous les chefs et conseillers des services militaires ainsi que le chef de la police nationale et le chef du service des douanes, selon un communiqué de la présidence publié lundi soir. Les plus notables sont le choix du général C.G Musa, jusqu'alors en charge de la lutte contre l'insurrection jihadiste, comme nouveau chef d'état-major des Armées, et celui de Mallam Nuhu Ribadu, un ancien responsable anti-corrupton, comme conseiller à la sécurité nationale. En trois semaines d'exercice du pouvoir, M. Tinubu a pris une série de mesures stratégiques, notamment en matière économique avec dès son premier jour une décision de mettre fin aux subventions sur le carburant. La semaine dernière, il avait également limogé le chef de le Banque centrale du pays, Godwin Emefiele, arrêté depuis. Il a aussi nommé un nouveau chef anti-corruption.
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