"Mes instructions sont de demander l'asile à la République d'Afrique du Sud", a annoncé à l'AFP Me Juan Smuts à l'issue d'une audience devant le tribunal du Cap. Son client "craint pour sa vie, s'il est extradé", a-t-il expliqué. La demande d'asile est susceptible de retarder le procès de Kayishema en Afrique du Sud, où il doit répondre de nombreux chefs d'inculpation liés à son séjour irrégulier en Afrique du Sud, et "suspendra son extradition" envisagée, a précisé l'avocat. Le Rwandais de 62 ans était jusqu'à son arrestation le 24 mai l'un des quatre derniers fugitifs recherchés pour leur rôle dans le génocide en 1994 de 800.000 Rwandais en majorité tutsi par des extrémistes hutu. Silhouette trapue, chauve, regard rond derrière de fines lunettes, le sexagénaire avait reconnu être l'homme recherché par la justice internationale. Passé maître dans l'emprunt de fausses identités, selon les enquêteurs, il utilisait dernièrement le nom de Donatien Nibashumba. Le flou règne encore sur sa cavale mais selon le parquet sud-africain, il a fondé une famille et avait demandé, sous un nom d'emprunt et en prétendant être burundais, d'abord l'asile dès l'an 2000 puis le statut de réfugié en 2004.
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