"Lors de ce sommet, les Etats-Unis continueront de faire pression pour la participation pleine et rapide de tous les créanciers bilatéraux aux négociations sur la dette", a affirmé la secrétaire américaine au Trésor, lors d'une conférence de presse à la résidence de l'ambassade américaine à Paris. "La viabilité de la dette est un pilier essentiel de la stabilité économique", a souligné la ministre de Joe Biden, et "la communauté internationale doit s'unir pour soutenir les pays actuellement en crise". "La prospérité chez nous dépend de la prospérité à l'étranger", a ajouté Mme Yellen, qui représente les Etats-Unis durant ce sommet de deux jours, accompagnée de l'envoyé spécial américain pour le climat, John Kerry. La Chine, notamment, l'un des principaux créanciers mondiaux, est régulièrement pointée du doigt pour son manque de participation à un cadre commun de restructurations avec les pays occidentaux. Interrogée sur le cas de la Zambie dont les créanciers publics tentent de restructurer la dette, la ministre américaine a estimé que "les discussions au Club de Paris ont été assez encourageantes". Le Club de Paris regroupe des prêteurs occidentaux. Il s'est réuni mercredi à Paris et qui a dit "espérer" une annonce de restructuration cette semaine. Le président zambien Hakainde Hichilema a lui-même estimé mercredi que son gouvernement obtiendrait un plan de restructuration à Paris cette semaine. "J'espère que le traitement de la dette pourra bientôt progresser", s'est contentée d'affirmer la secrétaire au Trésor, évoquant également la situation d'un autre pays africain, le Ghana et celle du Sri Lanka en Asie. Les Etats-Unis espèrent aussi voir des avancées sur la réforme des banques internationales de développement, lancée à leur initiative en octobre. Cette réforme doit permettre de mieux répondre aux besoins de financement internationaux. La "prochaine étape" est que la Banque mondiale "élabore un cadre et des principes (...) afin que le financement destiné à relever les défis mondiaux soit déployé là où il a le plus d'impact", a dit Mme Yellen. Les Etats-Unis souhaitent aussi que "la Banque mondiale offre aux emprunteurs la possibilité d'ajouter des clauses de dette résilientes au climat à leurs accords de prêt", qui contribueront "à atténuer les pressions sur les pays en cas de catastrophe naturelle", selon le texte de son discours. Une centaine de pays seront représentés ce jeudi à Paris, dont une cinquantaine de chefs d'Etats et de gouvernements, pour un sommet destiné à repenser le système financier mondial. L'objectif est de mieux armer les Etats fragiles contre le changement climatique et la pauvreté. Interrogée sur une taxation des émissions carbone dans le transport maritime, promue par Paris à cette occasion, Mme Yellen a répondu qu'"il s'agit de quelque chose que nous pourrions envisager et examiner attentivement".
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