Le juge Raymond Zondo a dirigé pendant quatre ans la commission d'enquête sur la corruption rampante pendant les neuf années au pouvoir de l'ex-président Jacob Zuma (2009-2018). Il y a un an jour pour jour, il a rendu les conclusions attendues de plus de 400 jours d'auditions où se sont présentés plus de 300 témoins. Dans le rapport en six volets, Jacob Zuma est accusé d'avoir été "un acteur central" dans le système mis au point pour piller l'argent public au profit d'un cercle de politiciens et de puissants hommes d'affaires d'origine indienne, les frères Gupta. Le président Cyril Ramaphosa, appelé à témoigner devant la commission, a promis à maintes reprises de sévir contre la corruption. Mais aucune arrestation n'a été annoncée depuis la remise du rapport Zondo. "Un an est un délai raisonnable pour tenir une réflexion" sur les travaux de la commission, a souligné jeudi Raymond Zondo, lors d'un colloque à Pretoria sur l'impact du rapport et ses implications. "C'est consternant de constater que si peu de choses ont été faites", a déploré dans un communiqué le Conseil sud-africain des églises (SACC). L'organisation a appelé le gouvernement à "faire preuve de plus de rapidité dans la mise en oeuvre des recommandations formulées dans le rapport". Même constat du Council for the advancement of the South African constitution : "trop peu a été fait". L'ONG juge dans un communiqué "impératif que les dirigeants politiques montrent aux Sud-Africains que le travail de la commission n'a pas été vain et qu'un véritable changement découlera de ses recommandations". Selon le juge Zondo, "il est important que des poursuites soient engagées car il doit y avoir des conséquences". Il plaide notamment pour la création d'une commission permanente de lutte contre la corruption.
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