Lors d'une perquisition menée à la demande du Procureur de Tripoli dans une ferme de Zliten, à 160 km à l'est de de la capitale, des agents du ministère de l'Intérieur ont découvert des "mineurs exploitant d'importantes capacités matérielles pour créer des monnaies virtuelles avec l'aide de 50 ressortissants chinois qui ont été interpellés pour être entendus", selon un communiqué du parquet. Une vidéo posté sur la page Facebook du parquet, montre des bâtiments sans fenêtres, avec seulement des dizaines de ventilateurs et d'importantes quantités de matériels informatiques de tout genre jonchant le sol. Mercredi, le parquet avait annoncé le démantèlement d'un autre atelier clandestin de minage de cryptomonnaies opéré par dix Chinois à Misrata (est). Ce genre de sites, qui fonctionnent d'habitude 24h/24H et 7j/7j, nécessitent des serveurs gourmands en énergie, une connexion stable et rapide et des équipements couteux dans un pays où des coupures de courant sont récurrentes et le débit d'internet insuffisant et irrégulier. Selon le cabinet spécialisé Digiconomist, le minage ou création d'un bitcoin, la cryptomonnaie la plus populaire au monde, nécessite environ 1.150 kilowattheures. Plusieurs pays ont déjà interdit le minage de cryptomonnaies, dont la Chine. Elle était, de très loin, le leader mondial de la création de devises virtuelles jusqu'en juin 2021, date de la suspension. En Libye, toujours en plein flou juridique sur la cryptomonnaie, la Banque centrale (BCL) avait interdit en 2018 toute transaction -déminage, achat ou vente - en monnaie virtuelle en Libye, dans l'attente d'une législation.
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