Accompagné des ministres délégués Olivier Klein (Logement) et Jean-François Carenco (Outremer), Gérald Darmanin a assisté, au second jour de son déplacement à Mayotte, à la destruction des dernières cases insalubres du quartier des Badamiers à Dzaoudzi, en Petite-Terre.
"Il y aura eu grosso modo 1.250 (destructions) d'ici la fin de l'année", a dit le ministre de l'Intérieur, qui avait évoqué 1.000 destructions d'ici à la fin de l'année dans son interview au Figaro mise en ligne vendredi soir.
Aux Badamiers, Gérald Darmanin a dénoncé les nombreux recours contre ces destructions, qui "ont empêché le préfet de faire son travail de lutte contre l'insalubrité".
La destruction des bangas (cases insalubres) est un des volets de l'opération Wuambushu lancée fin avril par le ministre."Nous allons accélérer (...).Ce volet, a-t-il dit, a pris du retard du fait des très nombreux recours".
"J'eusse aimé, a-t-il poursuivi, que ceux qui sont venus faire du tourisme juridique à Mayotte visitent les bangas, des endroits insalubres où les enfants n'ont pas d'eau courante, où s'il y avait un cyclone, on aurait tous pleuré sur les très nombreux morts qu'il y aurait eu ici", et cela "pour empêcher de construire du logement social".
"Ce qui est important, a insisté le ministre, c'est la destruction des logements insalubres et de reprendre la maîtrise du foncier".
Gérald Darmanin est à Mayotte jusqu'à dimanche soir pour défendre Wuambushu ("reprise" en mahorais), opération gouvernementale contestée de lutte contre la criminalité, l'immigration irrégulière et l'habitat insalubre.
Il a aussi promis samedi de remédier au manque d'eau qui frappe cet archipel français de l'océan Indien et annoncé un blocage des prix des bouteilles d'eau à partir du 15 juillet.
Le ministre s'est dit en outre soucieux de "développer le tourisme" dans le 101e département français, relevant qu'"il n'y aucune raison que Mayotte ne soit pas un très beau lieu de destination touristique".
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