M. Modi a été reçu par son homologue égyptien Moustafa al-Madbouly et le président Abdel Fattah el-Sissi. Sa visite est la première en Egypte d'un chef de gouvernement indien depuis plus de deux décennies, selon la presse locale. Les deux pays se sont engagés à "renforcer leurs relations" dans les domaines "des communications, des industries pharmaceutiques, de l'énergie" ou encore du tourisme, selon la présidence égyptienne. Selon les chiffres officiels, les échanges commerciaux ont atteint 6,4 milliards d'euros en 2022, faisant de l'Inde le septième partenaire commercial de l'Egypte, le plus peuplé des pays arabes. En janvier, MM. Sissi et Modi avaient discuté en Inde d'un "partenariat stratégique" visant à doubler en cinq ans leurs échanges commerciaux et à renforcer leur action diplomatique commune. M. Modi a d'ailleurs invité M. Sissi au G20 prévu en septembre en Inde. En 2022, l'Inde avait interdit les exportations de blé pour protéger ses réserves et réduire l'inflation, faisant flamber les prix mondiaux. Elle avait toutefois débloqué à titre exceptionnel des cargaisons pour l'Egypte, premier importateur de blé au monde avec 105 millions d'habitants et un territoire en grande partie désertique. Actuellement, les investissements indiens en Egypte représentent 3,15 milliards de dollars et l'Egypte espère plus: elle a proposé à l'Inde d'investir dans la zone économique du canal de Suez. Un des projets qui devraient y être implantés comprend la construction d'une usine d'hydrogène vert par l'entreprise indienne ACME pour un coût de 12 milliards de dollars. Forcée de dévaluer fortement sa monnaie par un nouveau prêt du FMI, l'Egypte cherche désormais à diversifier ses partenaires commerciaux, notamment ceux qui ne réclament pas des dollars, dont elle manque.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.