La présidentielle est prévue le 20 décembre, couplée à l'élection des députés nationaux et provinciaux ainsi que des conseillers communaux. Félix Tshisekedi, président depuis janvier 2019, est candidat à un second mandat de cinq ans. "Nous ne boycottons pas les élections... Mais je ne peux pas aller à une élection entachée de fraude", a lancé lors d'un meeting à Kinshasa l'opposant Martin Fayulu. Tout en étant parmi les candidats déclarés à la présidentielle, M. Fayulu, candidat malheureux à celle de 2018, a menacé de ne pas être sur les rangs si le fichier électoral, "corrompu" selon lui, n'était pas "refait dans la transparence". Trois autres leaders d'opposition (Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga) étaient annoncés à ce meeting, qui s'est tenu sans incident dans un quartier populaire de la capitale. Mais si leurs partis étaient représentés, ils ne sont pas venus en personne, a constaté un journaliste de l'AFP. Par ailleurs, Denis Kadima, président de la commission électorale (Céni), a assuré que celle-ci agissait "en toute indépendance pour assurer le déroulement d'élections transparentes et dignes de confiance de l'opinion publique". "J'annonce la tenue, dans les tout prochains jours, de rencontres avec des leaders politiques, particulièrement ceux de l'opposition", a-t-il déclaré lors du lancement officiel des opérations d'enregistrement des candidatures pour les législatives. "Nous encourageons toutes les parties prenantes à ne pas faire un procès d'intention à la Céni", a-t-il demandé, alors que la composition de la commission, de même que celle de la Cour constitutionnelle, font partie des points de friction avec l'opposition, qui accuse ces institutions d'être à la solde de Félix Tshisekedi. En milieu de semaine, la Conférence des évêques catholiques (Cenco), traditionnellement critique à l'égard du pouvoir, avait également jugé le processus électoral "mal engagé". Elle avait aussi déploré "un recul déplorable" des libertés publiques: "répression violente des manifestations de l'opposition", "restriction de la liberté de mouvement des opposants", "instrumentalisation de la justice", "arrestations arbitraires". "L'Etat et l'Eglise ont l'obligation de collaborer", a répliqué dimanche Félix Tshisekedi, lors d'une allocution dans un stade de Mbuji-Mayi (sud-est) à l'occasion du jubilé d'argent de l'évêque du diocèse de cette ville, chef-lieu du Kasaï oriental. "Parmi vous, certains ont pris une tendance dangereuse qui pourrait nous diviser; je n'accepterai pas une telle dérive", a-t-il ajouté, selon le texte de son intervention diffusé par la présidence.
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