Nestlé élargit son projet de lutte contre la déforestation en Côte d'Ivoire à d'autres sociétés

Infos. Nestlé a lancé mardi la deuxième phase d'un projet de lutte contre la déforestation en Côte d'Ivoire, lancé en 2020 face aux critiques concernant les dégâts causés par la culture du cacao, en y associant cette fois des sociétés de négoce.

Nestlé élargit son projet de lutte contre la déforestation en Côte d'Ivoire à d'autres sociétés

Le géant suisse de l'agroalimentaire, propriétaire notamment des barres chocolatées KitKat, avait lancé ce projet de protection et de reboisement de la forêt de Cavally, à l'Ouest du pays, avec le gouvernement ivoirien et la fondation Earthworm, dont l'objectif est d'accompagner les entreprises dans la gestion raisonnée des forêts. Pour sa seconde phase, ce projet a été élargi aux entreprises de négoce suisse Cocoasource et française Touton. Basée à Bordeaux, cette entreprise spécialisée dans le commerce du cacao, café, vanille et épices a voulu s'associer à la démarche "parce que la première phase a marché", a déclaré à l'AFP Joseph Larrose, son directeur général adjoint, démontrant que "l'effort collectif permettait de protéger la forêt". Restaurer cette forêt est dans l'intérêt de la filière du cacao, a-t-il insisté. "C'est le coeur même de notre métier qui est en jeu. Si demain nous n'avons plus d'écosystème favorable à la matière première que l'on négocie, nous n'avons plus accès à cette ressource", a-t-il affirmé. Lors d'un point presse sur la première phase du projet, Nestlé a assuré qu'il avait permis "une réduction massive et rapide de la déforestation", contribué à "la régénération naturelle de 7.000 hectares" et au "reboisement de près de 1.500 hectares". D'une superficie de plus de 67.000 hectares, la réserve forestière de Cavally est une forêt classée mais menacée par la déforestation et l'orpaillage illégal. La Côte d'Ivoire, qui comptait 16 millions d'hectares de forêt dans les années 1960, a vu la superficie fondre à deux millions d'hectares, selon les chiffres officiels, à cause principalement du développement des plantations de cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, avec 40% du marché. En Suisse, l'ONG WWF se montre très critique à l'égard de la "déforestation importée", soulignant que huit matières premières clés pour l'industrie alimentaire en Suisse (dont le cacao, la noix de coco, le café et l'huile de palme) représentent à elles seules presque deux fois la superficie des forêts du pays alpin. Selon l'ONG, 54% des importations de cacao en Suisse proviennent de pays où le risque de déforestation est élevé ou très élevé. noo/sr/LyS [object Object]

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