Une source judiciaire a confirmé l'ouverture de cette information judiciaire, suite à la plainte avec constitution de partie civile de la fille de M. Coulibaly, sur les infractions "de torture (au sens de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants) et d'assassinat". "C'est une procédure calomnieuse et politique, opportunément initiée en mai 2020, près de neuf ans après les faits et à quelques mois de l'élection présidentielle ivoirienne. Nous contestons très vivement cette tentative de réécriture mensongère de l'histoire", a réagi Me Robin Binsard, l'un des avocats de M. Soro. Dans cette plainte, dévoilée par l'AFP à l'époque, M. Soro était notamment présenté comme le commanditaire de l'enlèvement, suivi de torture et d'assassinat, d'Ibrahima Coulibaly, dit "IB", le 27 avril 2011. La plainte dénonçait également la mort d'Ivoiriens lors de combats entre factions rivales en juin 2004 à Bouaké et Korhogo, dont sont accusées les Forces nouvelles de Guillaume Soro, aujourd'hui âgé de 51 ans et en exil. "En dépit des soupçons sévères qui pèsent sur lui dans différentes affaires, Guillaume Soro a pu trouver en France un accueil chaleureux et franchement confortable", dénonce Clara Ernst-Mollier, juriste au cabinet Ancile avocats, dirigé par Me Joseph Breham, l'un des avocats qui a déposé ladite plainte. "Espérons que, pour autant, l'instruction sur les circonstances du décès d'+IB+, jusqu'alors réactive et hermétique à toute considération politique, se poursuive ainsi", a-t-elle ajouté. Chef de la rébellion qui contrôlait la moitié nord de la Côte d'Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la crise post-électorale de 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo, qui refusait d'admettre sa défaite. Guillaume Soro était devenu le premier chef du gouvernement de M. Ouattara, avant une rupture début 2019, en raison, selon les observateurs, des ambitions présidentielles de M. Soro. En exil, il a depuis été condamné à 20 ans de prison en 2020 puis à la prison à perpétuité en 2021 pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", accusé d'avoir fomenté une "insurrection civile et militaire" visant à renverser le régime de l'actuel président Alassane Ouattara, en 2019. Début mai, il a affirmé sur sa chaîne YouTube qu'aucune "raison" ne l'empêcherait d'être candidat à la prochaine présidentielle en Côte d'Ivoire, en 2025.
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