Dans un communiqué commun, les chefs de plusieurs agences onusiennes chargées des droits humains, des réfugiés (HCR), des enfants (Unicef), des femmes (ONU Femmes) ou de la santé (OMS) ont souligné être "choqués et condamner les informations faisant état de plus en plus de violences basées sur le genre au Soudan, y compris des violences sexuelles liées au conflit contre les femmes et les femmes déplacées et réfugiées". "Il est inadmissible que les femmes et les enfants du Soudan, dont les vies ont été bouleversées par ce conflit absurde, soient encore plus traumatisés de cette façon. Ce que nous voyons au Soudan n'est pas seulement une crise humanitaire, mais une crise de l'humanité", a déclaré Martin Griffiths, responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires. "Suite à de telles cruautés et brutalités, les femmes et les femmes n'ont que peu ou pas du tout accès à un soutien médical et psychologique", a ajouté le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme Volker Türk. Ses services ont reçu depuis le début des combats "des informations crédibles sur 21 incidents de violences sexuelles liées au conflit contre au moins 57 femmes et filles", selon le communiqué, qui précise que dans un des cas "au moins 20 femmes auraient été violées lors de la même attaque". Et compte tenu du faible signalement de ce type d'agressions en raison "de la honte, de la stigmatisation et de la peur des représailles", "le nombre véritable de cas est sans aucun doute plus élevé". Avant le début du conflit entre les deux généraux qui se disputent le pouvoir en avril, "plus de 3 millions de femmes et de filles étaient menacées de violences liées au genre, y compris de violences de la part de leur partenaire", selon les estimations de l'ONU. Un nombre désormais estimé à 4,2 millions, note le communiqué, qui souligne que ce risque est particulièrement élevé pour les femmes et les filles qui fuient la guerre. "Nos équipes dans la région décrivent le calvaire terrifiant vécu par les femmes et les filles déplacées quand elles fuient le Soudan", a ainsi souligné le Haut-Commissaire de l'ONU aux réfugiés Filippo Grandi. "Cette série choquante de violations des droits humains doit cesser. Il est urgent d'aider les survivants et les personnes à risque, mais jusqu'à présent, les financements sont loin d'être à la hauteur", a-t-il dénoncé, alors que le conflit a fait 2,8 millions de déplacés et de réfugiés.
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