"Des hommes armés sont arrivés en nombre dans le village de Sampelga", à une quarantaine de kilomètres de Dori, dans la région du Sahel (nord) "et ont commencé à tirer sur les gens", a rapporté un responsable local des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l'armée. "Malheureusement, on déplore une dizaine de morts, tous des civils", a-t-il précisé, évoquant également "quelques blessés pris en charge". Un habitant du village a fait état du même bilan, ajoutant que "plusieurs boutiques ont été pillées et incendiées". "Ce matin (jeudi), un groupe de terroristes est encore revenu. Ils ont incendié des maisons avant d'emporter du bétail", a indiqué un autre habitant, ajoutant que "de nombreuses personnes se préparent à fuir le village, mais craignent d'être interceptés sur la route par les terroristes". Entre le 10 et le 25 juin, au moins six personnes ont été tuées sur l'axe Sampelga-Dori par des hommes armés qui tentent d'imposer un blocus sur la localité, a rappelé cet habitant. Mercredi déjà, une quinzaine de civils avaient été tués lors d'une attaque de jihadistes présumés dans l'est du pays, selon des sources sécuritaires et locales. Le 26 juin, au moins 71 hommes, dont 31 soldats et 40 supplétifs civils de l'armée, étaient morts dans trois attaques de jihadistes présumés, dont les deux plus meurtrières ont eu lieu dans la province du Centre-Nord. Le Burkina Faso, pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes, est dirigé depuis fin septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, le deuxième en huit mois. Les violences ont fait depuis huit ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.
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