"Il n'y aura pas d'élection dans ce pays, ou alors ce sera dans un chaos indescriptible si par des combines judiciaires le président Macky Sall voulait empêcher ma candidature", prévient-il dans un entretien sur la chaîne France 24. M. Sonko, plus farouche opposant du président Sall, a été condamné il y a un mois à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs. Cette condamnation le rend en l'état actuel inéligible. Elle a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, faisant 16 morts selon les autorités et une trentaine selon l'opposition. M. Sonko a estimé que M. Sall a renoncé à une troisième candidature, "non pas parce qu'il est un démocrate", mais à cause de la "pression populaire et internationale". Selon lui, il n'y a pas de raison de le "féliciter" pour cela. Malgré "l'acharnement" du pouvoir pour l'éliminer de la course à la présidentielle selon lui, le leader du Pastef s'est dit "prêt à pardonner", et même à "oublier" s'il peut participer à l'élection. "Nous lui (Macky Sall) souhaitons de terminer ce mandat en beauté et de pouvoir partir dans la sérénité, lui et sa famille", a-t-il ajouté, réclamant des élections "libres", "transparentes" et "inclusives". Il a affirmé qu'il n'y a aucun contact "officiel" ou "officieux" entre lui et le président. Il s'est dit prêt "à faire des sacrifices" pour "apaiser" le pays, mais a rappelé qu'il ne discuterait pas "le couteau à la gorge". M. Sonko est bloqué par les forces de sécurité chez lui à Dakar, "séquestré" selon lui, depuis le 28 mai.
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