"Il y a du départ dans l'air. Ils réduisent la voilure. C'est probablement un mélange des difficultés actuelles de Wagner et du carnet de chèques (du président Faustin-Archange) Touadéra qui est limité", a indiqué à l'AFP une source française proche du dossier. Le statut de la société paramilitaire privée et de son chef Evguéni Prigojine est plus incertain que jamais depuis sa mutinerie avortée en Russie les 23 et 24 juin. L'opération a conduit les mercenaires jusqu'à quelques centaines de kilomètres de Moscou avant qu'ils ne renoncent, aux termes d'un accord avec le président russe Vladimir Poutine dont les détails sont inconnus. Mais ses interventions à l'étranger, en particulier en Syrie et dans plusieurs pays africains (Soudan, Centrafrique, Mali notamment) n'ont jusqu'à présent pas été publiquement remises en cause. Dès l'annonce de la fin de la mutinerie, Bangui avait même affirmé que les activités de Wagner allait "continuer". "La Russie a sous-traité avec Wagner, si la Russie n'est plus d'accord avec Wagner alors elle nous enverra un nouveau contingent", avait déclaré à l'AFP Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du président Touadéra. "On a des mouvements d'avion, des postes qui ont été quittés. Je n'ai pas de listings à l'unité mais on a vu passer des listes d'avions qui ont décollé, de l'Iliouchine-76", un avion russe de transport de troupes, a confirmé à l'AFP une source sécuritaire étrangère. Ce type d'appareil est régulièrement utilisé depuis 2018 pour transporter les hommes de Wagner à destination et en provenance de Bangui pour les rotations d'effectifs. "Ce qui circule est plutôt fondé", a ajouté la même source étrangère. "On regarde aussi ce qui se passe au Mali mais à ce stade, on ne voit rien". Sollicité par l'AFP, Fidèle Gouandjika a cependant démenti vendredi cette information. "Il n'y a pas de départ de troupes russes de République Centrafricaine vers un pays étranger, ils sont tous là sur le territoire et ce que disent ces médias ne sont que des allégations mensongères", a-t-il affirmé. Une source sécuritaire française a pour sa part justifié le mouvement par de "grosses incertitudes sur le paiement des salaires dans les mois à venir et des inquiétudes quant à de possibles représailles sur les familles de mercenaires qui resteraient chez Wagner". Selon elle, ces derniers se verraient proposer le choix entre un retour à la vie civile, l'engagement dans l'armée russe ou un enrôlement dans d'autres sociétés privées russes.
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