Ce procès était suspendu depuis le 29 mai, les avocats refusant de plaider parce qu'ils disaient n'avoir toujours pas été payés. Il devait reprendre le 21 juin après un accord trouvé entre les deux parties, mais avait été ajourné de nouveau après une grève des gardiens de prison. Malgré la reprise du procès, les avocats ont maintenu la pression sur le ministre de la Justice à qui ils demandent de "régler leur problème" de paiement, toujours pas résolu. "Dans tous les cas, nous leur avons donné (au ministère de la Justice) le mois de juillet pour régler le problème", a indiqué Me Antoine Pépé Lamah, un des avocats de la défense, joint au téléphone par l'AFP, qui se montre confiant sur le décaissement à venir de l'argent. "Nous allons remplir notre part d'engagement en nous présentant à l'audience ce lundi et les jours qui vont suivre. Si au terme de ce mois, les promesses faites ne sont pas remplies à la reprise (retour des vacances judiciaires), nous allons continuer le boycott", a-t-il poursuivi. L'ex-dictateur Moussa Dadis Camara et une dizaine d'anciens responsables militaires et gouvernementaux répondent depuis le 28 septembre 2022 devant les juges de dizaines d'assassinats et d'une litanie de crimes de violences sexuelles, actes de torture, enlèvements et séquestrations, commis dans un stade de la banlieue de Conakry et alentour le 28 septembre 2009 et les jours suivants. L'ONG Human Rights Watch s'est alarmée des incertitudes sur l'avenir du procès. Au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées et au moins 109 femmes ont été violées le 28 septembre 2009 et les jours suivants, selon le rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU. Les chiffres réels sont probablement plus élevés.
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