La guerre au Soudan oppose depuis la mi-avril les Forces de soutien rapide (FSR) de Mohamed Hamdane Daglo aux troupes régulières du général Abdel Fattah al-Burhane. Près de 3.000 morts ont été jusqu'ici recensés, un bilan très sous-estimé tant les corps qui jonchent les rues sont inaccessibles. Composé du Kenya, de Djibouti, de l'Ethiopie et du Soudan du Sud, le Quartet de l'Igad est présidé par le chef de l'Etat kényan William Ruto, dont le gouvernement soudanais dénonce la "partialité". "Notre délégation est bien arrivée à Addis Abeba lundi matin (...) mais a été informée que la présidence du groupe des quatre n'avait pas été remplacée" comme le gouvernement l'avait réclamé, indique le ministère soudanais des Affaires étrangères dans un communiqué. Dans son communiqué final, le Quartet déplore "l'absence regrettable de la délégation des Forces armées soudanaises (SAF) bien qu'invitée et ayant confirmé sa participation". Le général Mohamed Hamdane Daglo, chef des FSR, avait de son côté envoyé son conseiller politique à Addis Abeba. Le Quartet assure néanmoins "mobiliser et concentrer les efforts de toutes les parties prenantes à parvenir à faire se rencontrer face-à-face les chefs des deux parties belligérantes". Le Quartet a de nouveau appelé "à signer un cessez-le-feu inconditionnel" entre les belligérants soudanais. L'Igad réclame un sommet de la Force est-africaine en attente (EASF) "afin d'étudier un possible déploiement" de celle-ci au Soudan "pour protéger les civils et garantir l'accès humanitaire". L'EASF est l'une des cinq composantes régionales de la Force africaine en attente (FAA), force de maintien de la paix de l'Union africaine (UA), dont la réalité opérationnelle se heurte à de nombreux défis.
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