Ce président du groupe parlementaire de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi et cadre du Pastef, le parti d'Ousmane Sonko, le plus farouche adversaire du chef de l'Etat, "est inculpé pour actes de nature à compromettre la paix publique, offense au président de la République", a dit à l'AFP son avocat, Moussa Sarr, précisant qu'il avait été placé sous mandat de dépôt. Le 3 juillet, Macky Sall a annoncé qu'il ne se présenterait pas pour un troisième mandat à la présidentielle prévue pour l'an prochain. Au cours d'une conférence de presse le lendemain, M. Diop a mis en garde contre un possible revirement du chef de l'Etat. "J'avertis les prochains candidats de l'APR (le parti présidentiel): Évitez de manger chez lui, évitez de boire son eau, il est capable de vous empoisonner et de dire : comme nous n'avons plus de candidats, je reviens. Et de le faire à la Ouattara. Prenez garde", avait-il déclaré, avant de présenter ses excuses. Le président ivoirien Alassane Ouattara avait choisi Amadou Gon Coulibaly pour lui succéder mais la mort à 61 ans de ce dernier, des suites de problèmes cardiaques, avait poussé M. Ouattara à se représenter à la présidentielle de 2020 alors qu'il avait annoncé ne pas vouloir briguer de troisième mandat. Au lendemain de cette conférence de presse M. Diop avait été arrêté. La décision du président Macky Sall de ne pas se représenter a permis de décrisper un climat politique très lourd au Sénégal. La condamnation à deux ans de prison de l'opposant Ousmane Sonko a provoqué les plus graves troubles au Sénégal depuis des années, faisant 16 morts officiellement, une trentaine selon l'opposition.
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