Les deux bâtiments se sont écroulés "dans la commune de Matoto à Conakry ce lundi 10 juillet 2023 aux environs de 17H00", a indiqué le porte-parole du gouvernement dans un communiqué, précisant que "cinq corps" ont été dégagés. Plus tôt, un premier bilan établi par un responsable communal et un ouvrier présents sur les lieux faisait état de "cinq ouvriers et (d'un) enfant sous les décombres", soit six personnes recherchées. Le ministère de la Justice a ordonné l'ouverture d'enquêtes judiciaires, selon le gouvernement, qui a ajouté que le drame s'est produit "sur le chantier d'un promoteur privé" qui construisait des logements sociaux. "Ce ne sont donc pas les constructions de logements sociaux de l'Etat (...) qui sont concernées par l'accident", a encore expliqué le gouvernement. L'immeuble qui s'est effondré en premier "faisait partie du projet de construction de logements sociaux lancé par le gouvernement guinéen pour héberger les travailleurs du secteur public", avait affirmé plus tôt un élu local. "Les ouvriers avaient déjà terminé la cinquième dalle et entamaient la construction de la sixième lorsque tout s'est écroulé", a témoigné un ouvrier travaillant sur le chantier. L'édifice effondré en premier, qui était adjacent au second, se trouvait dans un quartier calme de la commune de Matoto, entre d'autres immeubles d'habitations et de bureaux, a constaté un correspondant de l'AFP. Un impressionnant dispositif de sécurité composé de policiers et gendarmes a été déployé sur les lieux, où des agents de la protection civile et des secouristes s'activaient pour tenter de retrouver d'éventuels survivants sous les décombres. Les travaux de construction étaient menés par l'entreprise MAK BTP, en charge de la construction des logements sociaux dans cette banlieue de Conakry. De multiples entreprises de BTP ont été créées ces dernières années en Guinée par des proches de hauts cadres de l'administration publique. Chaque année, des immeubles en construction s'effondrent à Conakry. Le secteur souffre notamment d'un manque de contrôle des travaux par les services du ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat, soupçonné de corruption par certains propriétaires de chantiers.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.