Espagne: un ex-rappeur londonien jugé pour son appartenance à l'EI

Infos. Le procès d'Abdel-Majed Abdel Bary, ex-rappeur londonien arrêté en 2020 en Espagne et alors considéré comme l'un des membres du groupe État Islamique (EI) "les plus recherchés d'Europe", s'est ouvert mercredi à Madrid.

Espagne: un ex-rappeur londonien jugé pour son appartenance à l'EI

Jugé devant le tribunal de l'Audience nationale, compétent en matière de terrorisme, Abdel-Majed Abdel Bary est accusé d'avoir intégré cette organisation lors d'un voyage en Syrie entre août 2013 et 2015. Neuf ans de prison ont été réclamés à son encontre par le parquet, qui lui reproche également d'avoir mené "des arnaques en ligne" avec deux de ses amis pour financer des "activités terroristes". Originaire de Londres, Abdel-Majed Abdel Bary avait été arrêté en avril 2020 dans un appartement d'Almeria, dans le sud de l'Espagne, où il était arrivé quelques jours auparavant sur une embarcation clandestine depuis l'Algérie. Il est accusé d'avoir publié en 2014 une photo morbide où il posait dans la ville syrienne de Raqqa avec une tête décapitée et dont la légende indiquait: "Moment de détente avec mon pote, ou ce qu'il reste de lui". Interrogé mercredi devant l'Audience nationale, Abdel-Majed Abdel Bary, qui a fortement grossi depuis son arrestation voilà trois ans, a nié en bloc toutes les accusations à son encontre. "Il me parait absurde qu'ils disent que je suis l'un des combattants de Daesh (EI) à l'étranger", a affirmé l'accusé, polo noir et blanc, lunettes rectangulaires et queue de cheval, disant détester "Daesh, Al-Qaïda, et tous les extrémismes". S'exprimant dans un mélange d'espagnol et d'anglais, il a nié la paternité de comptes Twitter faisant l'apologie de l'Etat islamique, et a justifié son voyage en Syrie "par des raisons humanitaires". "Je n'ai jamais été à Raqqa", a par ailleurs assuré l'accusé, niant être la personne s'affichant sur la photo à côté de la tête décapitée. Abdel-Majed Abdel Bary est le fils d'Adel Abdel Bary, Égyptien condamné à 25 ans de prison en 2015 à New York pour son implication dans les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998. Lors de son arrestation en 2020, la police espagnole avait mis en avant son "profil criminel extrêmement violent", qui avait "attiré l'attention" des "services de renseignement". bur-vab/mg/mr [object Object]

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