Madjaliwa Safari, âgé de 58 ans et qui vit près de Tours (centre de la France), "conteste fermement l'intégralité des faits qui lui sont reprochés", a réagi auprès de l'AFP son avocat Me Abed Bendjador, qui attend de cette "information judiciaire qu'elle permette de rééquilibrer le contradictoire, d'expliquer sa situation". M. Safari, qui n'a pas la nationalité française, a été inculpé pour génocide, crimes contre l'humanité et complicité de ces deux chefs d'accusation, selon la source judiciaire. Il a été placé en détention provisoire vendredi. A ce stade, il est mis en examen pour la période du 6 avril à juillet 1994, pour des faits commis notamment dans l'actuelle province du Sud, en particulier dans les anciennes préfectures de Gitarama et Butare, selon la même source. Il aurait joué un rôle particulier sur une barrière - un barrage routier - appelée "Chez Premier". Certains témoins décrivent son rôle de direction et sa participation active aux arrestations et exécutions de civils sur cette barrière, selon la même source. Le Rwanda avait émis en 2017 un mandat d'arrêt international contre lui et une information judiciaire a été ouverte à Paris le 19 novembre 2019. Le génocide au Rwanda a fait plus de 800.000 morts, selon l'ONU, essentiellement des Tutsi exterminés entre avril et juillet 1994. Au titre de la "compétence universelle" exercée, sous certaines conditions, par la France pour juger les crimes les plus graves commis hors de son sol, la justice française a déjà condamné plusieurs ressortissants rwandais. Parmi eux, l'ancien gendarme rwandais, Philippe Hategekimana, 66 ans, naturalisé français sous le nom de Philippe Manier, condamné le 28 juin à Paris à la réclusion criminelle à perpétuité pour génocide et crime contre l'humanité. Il a fait appel de sa condamnation.
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