Quatre-vingt-un députés du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP) au pouvoir et 14 députés élus au suffrage indirect, chefs héréditaires de familles dirigeantes traditionnelles, ont prêté serment jeudi après les élections générales du mois dernier. Le SLPP a remporté la majorité aux élections législatives du 24 juin, selon les résultats officiels qui sont contestés par le principal parti d'opposition. Selon ces résultats, le SLPP a remporté 81 sièges, contre 54 pour le Parti du Congrès de tout le peuple (APC, opposition), 14 revenant à des chefs traditionnels. Jugeant ces résultats "truqués" au profit du SLPP, l'APC, dirigé par Samura Kamara, candidat arrivé deuxième de la présidentielle derrière le président sortant Julius Maada Bio, a décidé "sa non-participation à tout niveau de gouvernance, y compris le pouvoir législatif et les conseils locaux". Jeudi un membre de l'opposition, Mohamed Bangura, a néanmoins prêté serment. Avec ses 81 élus, le SLPP dispose de 54% des voix. Même en bénéficiant du soutien attendu des chefs traditionnels, il n'atteindrait pas la majorité des deux tiers nécessaire à l'adoption de certains types de textes législatifs, tels que les amendements constitutionnels. Mais il n'est pas certain que les membres de l'APC n'ayant pas prêté serment soient pris en compte dans ce cas-là. Abass Chernor Bundu du SLPP a été réélu président du parlement après quatre tours de scrutin jeudi qui ont tenu compte des membres absents de l'APC. Segepoh Thomas a été réélu vice-président. L'APC et le SLPP ont été les seuls partis à avoir des élus en raison d'un nouveau seuil de 11,9 % des voix ayant empêché les partis minoritaires et les indépendants d'obtenir des sièges. Selon un document de la commission électorale, 43 des 149 députés sont des femmes. Cependant, au moins un des membres semble avoir été répertorié comme une femme par erreur. Une nouvelle loi sur l'égalité des sexes exigeait qu'un tiers des candidats aux législatives de cette année soient des femmes. La constitution stipule que les députés peuvent voter pour un président avant de prêter serment. Les observateurs internationaux ont condamné le "manque de transparence" dans le décompte des voix après les élections de juin. L'APC a indiqué qu'il ne contesterait pas les résultats en justice en raison du "manque d'impartialité et de compétence" du système judiciaire.
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