Enquête sur la mort de 11 hommes dans l'est de la RDC

Infos. La force régionale déployée dans l'est de la République démocratique du Congo a annoncé lundi l'envoi d'une "mission de vérification" dans la zone où les rebelles du M23, qui démentent, sont accusés par la population d'avoir tué 11 hommes en fin de semaine.

Enquête sur la mort de 11 hommes dans l'est de la RDC

Selon des sources locales, ces hommes, certains tués par balles, d'autres à l'arme blanche, ont été retrouvés dimanche à Bukombo, dans le territoire de Rutshuru, à une centaine de km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les mêmes sources précisaient dimanche à l'AFP que leurs corps avaient été découverts après le retrait du secteur des rebelles du M23 qui, selon elles, y avaient affronté des groupes armés. Le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), réseau d'analystes basés dans l'est de la RDC, a indiqué lundi sur Twitter qu'"au moins 11 civils" avaient été tués après avoir été contraints, selon lui, de transporter du "matériel militaire". "Le M23 est soupçonné d'être derrière ce massacre", ajoute le KST. Dans un communiqué, l'état-major de l'armée congolaise a affirmé que ces hommes, jeunes, dont il a diffusé les noms, avaient été "froidement et lâchement exécutés" par le M23. "Le M23 n'est pas responsable de ce massacre", a rétorqué dans une déclaration Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du M23. "Le M23 avait rendu Bukombo à la force régionale de l'EAC (Communauté de l'Afrique de l'Est) et n'est pas responsable des incidents dans les zones qu'il a déjà remises", a-t-il poursuivi. "Depuis un certain temps, les forces du gouvernement de Kinshasa se battent entre elles pour le contrôle" de ces zones, ajoute-t-il, en affirmant que les "gens qui sont morts pendant ces combats internes des forces gouvernementales sont des combattants, morts avec armes à la main". "Une mission de vérification est en train de se préparer pour (aller sur place) et découvrir ce qui s'est réellement passé et qui a été impliqué", a déclaré le major Albert Wanyoni Nyakundi, porte-parole de la force de l'EAC. "Quand son rapport sortira, je saurai qui est l'auteur de cet acte", ajouté le porte-parole interrogé par l'AFP. Rébellion majoritairement tutsi, soutenue par le Rwanda selon diverses sources dont des experts de l'ONU, le M23 ("Mouvement du 23 mars") s'est emparé depuis l'année dernière de vastes pans de territoire au nord de Goma. Une trêve fragile s'observe entre le M23 et les forces régulières congolaises depuis le déploiement de la force de l'EAC il y a quelques mois dans la région. Mais des affrontements sporadiques opposent les rebelles à des groupes armés se présentant comme patriotes.

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