Régulièrement, des stars internationales de la pop mondiale organisent d'énormes concerts au pied des pyramides pharaoniques du Caire, à l'instar du groupe de hip-hop américain Black Eyed Peas en octobre 2021. Le syndicat des musiciens s'oppose très rarement à de tels événements, mais est en croisade depuis des années contre les musiques urbaines égyptiennes, rap en tête. L'Egypte est en outre en pleine campagne contre ce qu'elle dénonce comme une "réécriture" de son histoire: elle est vent debout contre des mouvements afro-américains qui revendiquent une filiation avec les Pharaons. Mardi, le syndicat des musiciens, qui a droit de regard sur tout concert ou diffusion de musique dans le plus peuplé des pays arabes, a expliqué dans un communiqué accepter tout concert, à condition qu'il "ne sape pas les coutumes et les traditions ancestrales du peuple égyptien". "Après examen des opinions exprimées sur les réseaux sociaux et des positions de l'artiste, le syndicat a trouvé des images et des informations documentées sur les rituels étranges qu'il pratique et qui vont à l'encontre de nos traditions", poursuit le texte. Le communiqué ne définit toutefois jamais ces "rituels" qu'il attribue à Travis Scott, poids lourd du hip-hop américain, actuellement en tournée mondiale.
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