Outre le "domicile de Mme Arena", cinq autres lieux ont été visités, "des endroits en lien direct ou indirect avec elle ou sa famille", a souligné le parquet dans un communiqué sans plus de précisions. "Des documents et du matériel informatique ont notamment été saisis et seront analysés", a-t-on ajouté de même source. Il n'y a pas eu d'interpellation. Le nom de Marie Arena, proche de l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri --qui est une des figures centrales du dossier avec l'eurodéputée grecque Eva Kaili--, a rapidement été cité quand le scandale a été éclaté en décembre 2022. Cette Belge francophone de 56 ans bénéficie toutefois encore de son immunité d'élue du Parlement européen, à l'inverse de plusieurs autres eurodéputés mis en cause dont son compatriote Marc Tarabella et l'Italien Andrea Cozzolino, également socialistes. En juin, le juge d'instruction chargé du dossier Michel Claise avait annoncé qu'il se retirait de l'enquête en raison d'un risque de conflit d'intérêts lié à la famille Arena. Le juge a découvert que son fils aîné est associé dans une société de commercialisation de CBD (cannabis thérapeutique) avec le fils de Mme Arena. Une information confirmée à l'AFP par une source proche du dossier. Une révélation dont s'étaient emparés plusieurs inculpés s'étonnant que Marie Arena n'ait pas encore été inquiétée par le juge Claise. L'enquête de ce dernier a désormais été reprise par une juge d'instruction bruxelloise. Le 9 décembre 2022, la police belge avait mis la main lors d'une série de perquisitions à Bruxelles --notamment aux domiciles de M. Panzeri et Mme Kaili-- sur environ 1,5 million d'euros en petites coupures réparties dans des valises ou des sacs. Les enquêteurs soupçonnent que des versements en liquide aient été effectués par le Qatar et le Maroc en échange de décisions ou prises de position politiques favorables au Parlement européen, ce que Doha et Rabat ont fermement nié. M. Panzeri, ancien eurodéputé (2004-2019) devenu dirigeant d'ONG à Bruxelles est le "repenti" du dossier. Il a négocié une peine de prison limitée en échange de déclarations précises aux enquêteurs sur les participants à la fraude. Il a tenu des propos accusateurs contre M. Tarabella mais a en revanche insisté pour mettre hors de cause Mme Arena.
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