"Patrick est libre", a annoncé sa soeur Marise George dans un message sur Facebook, accompagné d'un cliché du chercheur à l'extérieur de la prison de Mansourah, à 130 km au nord du Caire. Il y avait été conduit après sa condamnation mardi à trois ans ferme pour "fausses informations" à cause d'un article publié en ligne en 2019 décrivant les discriminations à l'encontre des chrétiens en Egypte. Son incarcération avait provoqué un tollé à l'étranger et jusqu'au sein du "dialogue national" lancé par les autorités égyptiennes pour reprendre les échanges avec une opposition laminée par dix années de répression implacable. Mercredi, le président Abdel Fattah al-Sissi est intervenu en accordant une grâce présidentielle à six détenus incluant notamment Patrick Zaki et Mohamed al-Baqer, l'avocat du détenu politique le plus célèbre du pays et Alaa Abdel Fattah, selon le décret paru au journal officiel. Tout juste diplômé de l'Université de Bologne (nord de l'Italie), Patrick Zaki avait été arrêté en février 2020 pour "terrorisme" à son retour d'Italie. Il a été "frappé et torturé à l'électricité" en détention, assurent ses défenseurs. Le Sénat italien a voté pour lui attribuer la nationalité, et mercredi, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui semble entretenir de bonnes relations avec M. Sissi, avait assuré que M. Zaki serait "de retour (jeudi) en Italie". La famille de Me Baqer, elle, dit être toujours dans l'attente de sa sortie de prison au Caire.
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