Le président Félix Tshisekedi "a été saisi par plusieurs rapports qui renseignent une dérive sécuritaire" chez "certaines institutions humanitaires opérant en République démocratique du Congo", a déclaré samedi le ministre de la Communication et porte-parole de gouvernement, Patrick Muyaya à la télévision d'Etat, RTNC. "Face à cette situation, a-t-il dit, il est tout indiqué que soit effectué un contrôle sur les organisations non gouvernementales exerçant leur objet social sur le territoire national en vue d'attester la conformité de l'ensemble de leurs activités aux lois et aux règlements en vigueur dans notre pays". Aucune organisation internationale n'a été citée nommément par M. Muyaya qui a cependant indiqué que ce contrôle devrait porter notamment sur "la cohérence entre les rapports annuels relatifs aux cinq derniers exercices d'activités desdites ONG dans notre pays, accompagnés d'une synthèse, soulignant l'évolution et les différences de performance d'une année à l'autre ainsi que les localisations exactes de leurs activités sur chacune des périodes sous examen". Il est "inadmissible", a dit le ministre Muyaya, "qu'il existe des connexions anormales soit dans les sources de financement, soit dans la supervision de certaines ONG par du personnel expatrié ayant un passé militaire ou paramilitaire qui donne matière à suspicion légitime quant au risque réel que certaines ONG, sous couvert d'activités humanitaires, s'adonnent ou contribuent à des actions de subversion sur le territoire national". Des dizaines d'organisations humanitaires internationales sont présentes en RDC, surtout dans l'Est du pays. Cette région est en proie à des violences depuis près de trente ans, avec des rébellions répétées et des drames humanitaires constants.
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