Un premier groupe de 51 familles, soit plus de 200 personnes, sera accueilli lundi sur le site de Notadouo, dans la région du Bounkani (nord-est) frontalière du Burkina, avec quelque 1.500 maisons, a précisé à l'AFP le chargé de communication du HCR à Abidjan, Sulaiman Momodu. Samedi, le site de Niornigue, près de la ville également frontalière de Ouangolodougou, dans la région du Tchologo (nord), - qui comptera 1.080 maisons - avait accueilli un premier groupe de 191 réfugiés burkinabè. Les deux centres, totalement financés par le gouvernement ivoirien, pourront accueillir environ 10.000 personnes. "Les réfugiés, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont fui le Burkina Faso en raison de la recrudescence des attaques des groupes armés non étatiques", selon le HCR. Les attaques jihadistes meurtrières touchent le Burkina Faso depuis 2015 et sont parfois perpétrées à quelques kilomètres seulement du nord ivoirien. Imputées à des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique, elles s'intensifient depuis plusieurs mois et ont fait en tout plus de 16.000 morts - civils et militaires - au Burkina, selon l'ONG Acled. Le gouvernement ivoirien et le HCR estiment "à 31.211 le nombre de réfugiés burkinabè dans le nord de la Côte d'Ivoire". Ils "séjournent principalement dans les départements de Ouangolodougou, Doropo et Tehini et sont originaires du sud du Burkina Faso, dans les régions de la Comoé et du Poni, deux régions frontalières avec la Côte d'Ivoire", selon le HCR. "Les nouvelles arrivées se poursuivent", affirme l'organisation internationale. Si les réfugiés burkinabè sont présents en Côte d'Ivoire depuis 2021, "le nombre d'arrivées a augmenté depuis décembre dernier", ajoute-t-elle.
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