"Le dispositif a été levé", a confirmé à l'AFP Ousseynou Ly, porte-parole du parti Pastef, qui a précisé que l'opposant, condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs, n'avait pas été arrêté. M. Sonko était bloqué par les forces de sécurité chez lui dans la capitale, "séquestré" selon lui, depuis le 28 mai. M. Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs, un verdict qui le rend inéligible en l'état, selon ses avocats et des juristes. Sa condamnation a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l'opposition. Le leader de Pastef a ensuite prédit dans un entretien un "chaos indescriptible" s'il est empêché d'être candidat à la prochaine élection présidentielle. Le ministre de l'Intérieur Antoine Diome avait justifié les "restrictions" imposées à M. Sonko par les appels lancés par ce dernier à la "résistance". "Quelqu'un qui se lève pour dire qu'il va faire une caravane (un cortège), qu'il va faire des rassemblements sans déclaration (préalable)... on constate des décès, est-ce qu'on va le laisser faire le tour du Sénégal, faire des rassemblements et compter les morts derrière ? On ne peut pas", avait-il déclaré. L'opposant, investi candidat par son parti, a par ailleurs été le 8 mai condamné à six mois de prison avec sursis lors d'un procès en appel pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour la présidentielle. Mais il n'a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.
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