Selon des témoignages recueillis dimanche, ce militaire n'avait pas supporté qu'un de ses enfants, décédé en son absence, ait été enterré sans qu'il en soit informé. Revenu dans la localité du décès, le village de pêcheurs de Nyakova, en territoire de Djugu, il a ouvert le feu sur les personnes rassemblées pour le deuil de l'enfant. Treize d'entre elles, dont au moins neuf enfants, ont été tuées, selon un bilan communiqué de sources concordantes. Selon un porte-parole de l'armée, deux des propres enfants du militaire figurent parmi les morts. Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée dans la région, a précisé que ce militaire était un soldat du rang affecté à la 332e force navale des FARDC (Forces armées de République démocratique du Congo), basée à Tchomia, au bord du lac Albert, frontalier de l'Ouganda. Selon lui, après la tuerie, le soldat a pris la fuite et s'est caché à Tchomia, où il a été retrouvé dimanche soir et "mis à la disposition de la justice pour être jugé". Tchomia se trouve à deux km de Nyakova. "L'auditeur militaire prépare le dossier pour un procès qui débute en flagrance ce mardi à Tchomia", a précisé à l'AFP le colonel magistrat Joseph Makelele, auditeur militaire supérieur près la cour militaire de la province d'Ituri. Dénommé Babby Ndombe Opetu, ce militaire, âgé de 32 ans, est poursuivi pour meurtres et "violation des consignes", a-t-il ajouté. Une source de la société civile avait indiqué dimanche qu'une 14e victime était décédée des suites de ses blessures, ce qui n'a pas été confirmé. En revanche, selon une autre source, une voisine du lieu du drame, paniquée par les tirs, a fait une crise cardiaque et est décédée.
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