L'armée soudanaise, avec le soutien de milices pro-gouvernementales, poursuit une campagne de génocide au Kordofan-Sud, dans le centre du Soudan, visant les populations nubas, selon un rapport publié lundi par une organisation de défense des droits de l'Homme.
Dans ce rapport de six pages, le Sudan Democracy First Group (SDGP) accuse les forces gouvernementales d'un "tas de crimes et de violations des droits de l'homme commis contre la population civile au Kordofan-Sud/Etat des Monts Nuba".
"La semaine dernière, les forces armées soudanaises (SAF), soutenues par les forces populaires de défense, ont commis des atrocités, y compris des exécutions sommaires, des meurtres gratuits, des arrestations arbitraires, des tortures, des incendies volontaires et des disparitions, en plus de destructions d'infrastructures et d'incendies d'églises notamment dans les villes de Kadougli et Deleng", affirme le SDGP.
Le SDGP se définit comme une coalition de démocrates, militants et intellectuels de diverses origines ethniques et culturelles.Il ne précise pas comment il a recueilli les informations contenues dans son rapport.
Les combats ont repris le 5 juin entre les troupes nordistes et des membres de l'ancienne armée rebelle sudiste au Kordofan-Sud, seul Etat pétrolier du nord du pays.Selon l'ONU, entre 30.000 et 40.000 personnes auraient fui la capitale, Kadougli.
Jeudi, le président soudanais Omar el-Béchir avait indiqué que son armée reprenait le contrôle du Kordofan-Sud.
Le Kordofan-Sud se trouve à la frontière avec le Sud-Soudan et a été un champ de bataille pendant la guerre civile entre nordistes et sudistes (1983-2005).
Les habitants des Monts Nuba ont combattu du côté des rebelles sudistes.
Alors que le Sud-Soudan doit devenir indépendant le 9 juillet, des élections locales controversées en mai ont contribué à la montée des tensions dans le Kordofan-Sud.
Le gouverneur sortant Ahmed Haroun, poulain du parti du président soudanais Omar el-Béchir recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre au Darfour, a battu le gouverneur adjoint de la province, Abdelaziz al-Hilou, numéro deux de la branche Nord du SPLM, le parti au pouvoir au Sud-Soudan.
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