Les dispositions de deux lois votées par les parlementaires prévoient de convertir les peines capitales en prison à vie. Ils doivent encore être enterinés par le président ghanéen Nana Akufo-Addo. "C'est un moment de grande fierté pour le Ghana", s'est félicité auprès de l'AFP Francis-Xavier Sosu, auteur du projet de loi et député de l'opposition. "En tant que pays qui respecte les droits humains, nous ne pouvons pas continuer à l'inscrire dans nos lois", a-t-il ajouté. Selon Amnesty International, 172 personnes étaient passibles de la peine de mort au Ghana fin 2022. Mais aucune exécution n'a eu lieu depuis 1992. La supression de la peine de mort concerne toutefois les crimes dits "ordinaires", l'immense majorité des peines capitales prononcées certes, mais pas ceux pour haute trahison. "Bien qu'il s'agisse d'une décision historique, l'abolition totale de cette peine draconienne ne serait pas complète sans une révision de la Constitution", a déclaré Samira Daoud, directrice d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre dans un communiqué. La Constitution "prévoit toujours que la haute trahison est passible de la peine de mort", a-t-elle déploré. Une cinquantaine d'Etats continuent d'appliquer la peine capitale dans le monde. En Afrique, sur les 55 États membres de l'Union africaine, 26 ont aboli la peine de mort en droit, 19 appliquent un moratoire à long terme sur les exécutions et 15 maintiennent la peine capitale, selon les données de la Coalition mondiale contre la peine de mort.
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