Le nombre d'affaires judiciaires liées au climat dans le monde est passé de 884 en 2017 à 2.180 fin 2022, selon un communiqué du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) basé à Nairobi et du Sabin Center for Climate Change Law de l'université de Columbia, qui répertorie les données. "Alors que la plupart des cas ont été intentés aux États-Unis, les litiges climatiques prennent racine dans le monde entier, avec environ 17% des cas répertoriés dans les pays en développement, y compris les petits États insulaires en développement", indique l'ONU Environnement. Dénonçant l'inaction des gouvernements en matière climatique ou les politiques polluantes de grandes entreprises, de plus en plus de citoyens se tournent vers la justice, aussi bien des juridictions internationales, que régionales ou locales. L'objectif est de "lutter contre la crise climatique, en tenant les gouvernements et le secteur privé responsables et en faisant des litiges un mécanisme clé pour garantir l'action climatique et promouvoir la justice climatique", a déclaré la directrice du PNUE, Inger Andersen, citée dans le communiqué. Selon le bilan publié jeudi, l'augmentation des contentieux climatiques permet "une meilleure protection des groupes les plus vulnérables", évoquant notamment 34 cas portés devant la justice par et au nom d'enfants et de jeunes de moins de 25 ans. Ce rapport est publié au coeur d'un été 2023 exceptionnellement chaud: juin fut le mois de juin le plus chaud jamais mesuré, et juillet le sera sans doute aussi. "Il y a un écart croissant et inquiétant entre le niveau de réduction des gaz à effet de serre que le monde doit atteindre pour atteindre ses objectifs de température et les mesures que les gouvernements prennent réellement pour les réduire", a affirmé Michael Gerrard, directeur du Sabin Center for Climate Change Law.
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