Des drones appartenant aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) --menées par le général Mohamed Hamdane Daglo, qui s'oppose àl'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane-- ont attaqué la base aérienne de Wadi Seidna, au nord de la capitale, ont indiqué des témoins à l'AFP. Les FSR ont déclaré dans un communiqué "tué ou blessé des dizaines" de soldats de l'armée, et "détruit trois avions de combat, des stocks d'armes, d'équipements militaires et de fournitures". Le nord-ouest de Khartoum a également été visé par des "tirs d'artillerie lourde", selon des habitants. Depuis le 15 avril, les combats ont fait plus de 3.900 morts, d'après un bilan de l'ONG Acled, et 3,3 millions de déplacés et réfugiés, selon l'ONU. En 2021, les deux généraux avaient évincé ensemble les civils avec lesquels ils partageaient le pouvoir depuis la chute en 2019 du dictateur Omar el-Béchir. Mais ils se sont ensuite divisés sur la question de l'intégration des paramilitaires dans l'armée. Les Forces de la liberté et du changement (FLC), le bloc civil chassé du pouvoir lors du putsch, ont nié jeudi avoir des liens avec les paramilitaires, après que l'un des plus hauts commandants de l'armée, le général Yasser Atta, a qualifié cette semaine les FLC et les FSR d'"alliés". Ils ont réitéré dans une déclaration leur "condamnation de toutes les violations commises par les deux parties". Dans un communiqué, le ministère soudanais de l'Intérieur a annoncé jeudi qu'un lieutenant de la police avait été tué lors d'une attaque contre une base de la police début juillet. La police reste fidèle à l'armée à Khartoum, mais dans certaines régions où les violences ont donné lieu à des accusations de crimes de guerre, des policiers ont été vus en train de se battre aux côtés des FSR.
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